J’ai réuni ici quatre compositions issues de commandes auxquelles j’ai répondu avec un maximum de liberté. Elles témoignent toutes d’un long processus de gossage et de picossage. En tant que fier patenteux de musique hors normes, je les ai regroupées sous le titre de Complètement marteau, comme dans fou raide, débridé et surprenant, mais aussi comme dans fabriqué à la main, patiemment et laborieusement, avec mes outils d’autodidacte.
La série des Burletta (2009) et la pièce BanQ (2015) ont été enregistrées respectivement pour un spectacle de théâtre clownesque et une projection architecturale. Pour modifier vos options personnelles appuyez sur l’étoile * (quatuor pour guitares et brosses à dents électriques, 2019) et Le clou (quatuor de contrebasses, 1999), ont été jouées par les ensembles qui les avaient commandées, mais jamais enregistrées.
Malgré les années qui les séparent, ces pièces s’assemblent facilement, grâce à des procédés de composition similaires. Une approche pointilliste traverse l’album, avec des motifs répartis entre plusieurs voix dont la somme dessine les phrases rythmiques et mélodiques. Toutes des pièces à plusieurs mouvements, elles s’intercalent ici entre les tableaux de la suite Burletta, comme dans un écrin ludique. BanQ et Burletta bénéficient d’une large orchestration, avec tout un lot de percussions maison faites de frottements, de bruits de bouche, de spatules à gâteau, de broches à barbecue et de styromousse sur une vitre mouillée. On y retrouve également la présence récurrente et inimitable du daxophone, un idiophone inventé par le musicien allemand Hans Reichel.
Les pièces de Complètement marteau ont été enregistrées dans mon atelier à Saint-Jacques-le-Majeur. Sauf pour Le clou, interprétée courageusement par le contrebassiste Hugo Blouin, j’ai joué tous les instruments.
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